La
Caverne
Ce semblant
de vie trop lumineux, éblouissant entre les ombres,
Pénètre et
pourrit les os, puis éteint l'âtre empli de fumée.
Le regard
perdu, las des sursauts brillants, fixe le noir, le vide.
La caverne
engouffre les rayons, sans plus rien refléter.
Et un lourd
silence rampe et grogne au plus profond.
L'air
stagnant empeste la chair et apeure l'esprit.
Le monde,
lointain, se fige dans la lumière crépusculaire.
Les sons
roulent et menacent, oubliant la vie.
Sur le roc
froid et humide je rêve et j'attends.
Parmi l'ombre
des pensées se flétrissent,
Apparaissant
en charognes stoïques,
Assises en
cercle autour de mon corps engourdi.
Ce tombeau
ouvert étreint de relents monstrueux,
Lentement se
teint d'un vert spectral.
Des morts
immobiles se déverse une brume aux formes cauchemardesques,
Alourdie de
chagrin, elle envahit l'espace liant nos jambes tentaculaires.
Ainsi établie
en un vaste autel prêt à accueillir les offrandes.
Remontés des
abysses apparaissent les espoirs sous formes charnelles.
Sacrifice
impie et dégradant, je regarde les morts s'en délecter,
Puis prends part au festin, laissant couler des larmes
noires.
Aimeric Lerat (Hangsvart) tous droits réservés
03/09/2014
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